OpiMed
Inscrit le : 30 Nov 2002
Messages: 26
|
Posté le : Lun 14 Juin 2004, 1:18 pm Sujet du message: A propos d'arrêt de travail |
|
|
Le dernier communiqué de la Conat, reçu ce jour, tente une mise au point :
Citation: |
From: "Rédaction de la Conat" <[email protected]>
Sent: Monday, June 14, 2004 7:58 AM
Subject: [communication] VOUS AVEZ DIT "ABUSIF ?"
Newsletter 117 du 14-06-04
VOUS AVEZ DIT "ABUSIF ?"
On a beaucoup parlé, ces derniers temps, des "dépenses abusives", ou des "dépenses non médicalement justifiées", les Caisses cherchant comme d'habitude à "faire porter le chapeau" aux médecins, et il faut reconnaître qu'elles y arrivent assez bien, par un discours tendancieusement mensonger, parce que le public méconnaît souverainement ces problèmes, et aussi parce que les médecins eux-mêmes, par un masochisme permanent, y contribuent.
Le cas des arrêts de travail est, à cet égard, tout à fait exemplaire. Il existe, nous le savons tous, des arrêts de travail pour convenance personnelle, pour aller chasser la tourterelle, pour faire un pont, et des médecins pour les prescrire. A QUI VA-T-ON FAIRE CROIRE QU'UN MECEDIN PUISSE IMPOSER A UN ASSURE UN ARRET DE CE GENRE ? C'est, de toute évidence, l'ASSURE qui l'a demandé. Pas le médecin qui l'a imposé.
Entre les arrêts pour ce genre de motif et ceux pour lesquels le motif ne prête pas à discussion, comme, par exemple un arrêt de trois semaines pour fracture, existe toute une frange à propos de quoi on peut apprécier differemment. Faut-il prescrire 3. ou 5, ou 10 jours d'arrêt pour une dorsalgie ?
Il est donc important de rappeler deux choses.
D'abord, que si l'arrêt de travail n'était pas indemnisé, le problème de la "justification médicale" ne se poserait pas. Le médecin estimerait (ou non) qu'un arrêt de travail serait (ou non) bénéfique pour son patient, le prescrirait (ou non) et le patient s'en servirait OU NON, selon SES PROPRES CRITERES DE JUGEMENT. Et, là encore de toute évidence, l'arrêt serait "médicalement justifié" par le simple fait que le médecin a estimé devoir le prescrire.
Ensuite que le médecin a une OBLIGATION DE MOYENS, et non pas de résultats.
Il pourrait, théoriquement, être attaqué par un patient pour n'avoir PAS prescrit de repos.
Ces deux considérations démontrent qu'on (la Cnam) entretient une confusion, et que cette confusion est VOLONTAIRE. Il est normal que la Cnam refuse de servir une prestation en l'absence de CONSTAT médical, mais il n'est pas normal qu'elle considère implicitement que l'arrêt de travail soit une OBLIGATION, c'est à dire que l'assuré bénéficiaire de l'Arrêt de Travail soit OBLIGE de s'arrêter, éventuellement SANCTIONNE s'il ne prend pas de repos. Ceci semblera évident au lecteur, lui semblera un truisme. Mais qu'il réfléchisse deux secondes : la justification "médicale" est automatique, dans l'immense majorité des cas, du simple fait que le médecin a estimé qu'un repos d'une certaine durée était nécessaire, ou même simplement utile. |
|
|