ForuMediaMed - Forum médical Index du Forum ForuMediaMed - Forum médical
Médecine et santé - Les forums sur MediaMed
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ChatChat   ConnexionConnexion 
Les sites MediaMed

congres femmes aveugles

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    ForuMediaMed - Forum médical Index du Forum -> Malvoyance
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Oelhoffen
Invité





MessagePosté le: Jeu 29 Aoû 2002, 9:17 am    Sujet du message: congres femmes aveugles Répondre en citant

Posté le: 7-5-2001

<b>Séminaire des femmes déficientes visuelles</b><br>23 et 24 juin 2001<p>Compte rendu de ces journées.<br>A 9 heures précises, Mme Oelhoffen accueillait les participants et remerciait toutes les femmes présentes (des déléguées parfois venues de loin), ainsi que tous les intervenants.
Mot de bienvenue de Mr René Breton, président de l'UNADEV. Après ces quelques préambules, Melle Darche, conseillère municipale déléguée aux affaires sociales et aux personnes handicapées, représentant Mr Alain Juppé, Maire de Bordeaux, ouvrait officiellement ce premier séminaire des femmes déficientes visuelles. Melle Darche soulignait combien Mr le Maire et tout son conseil municipal se veulent attentifs aux problèmes des handicapés dans la ville, particulièrement bienveillants à l'égard de notre initiative, très à l'écoute de nos besoins et soucieux de nous apporter leur soutien.
Mme Oelhoffen exposa ensuite pourquoi et comment cette réunion. Administrateur de la Fédération des Aveugles de France, présentée par celle-ci pour représenter notre pays à la commission des femmes de l'Union Européenne des Aveugles et désignée à ce poste depuis la dernière assemblée générale de l'U E A, elle s'emploie, depuis le début de l'année 2001, à mettre sur pied un réseau de communication des femmes déficientes visuelles. Elle souhaiterait donc que ce réseau s'agrandisse, devienne vivant et actif grâce à chacune des déléguées présentes aujourd'hui : chacune dans sa région pourrait elle-même développer ce réseau, l'animer, créer de mini- groupes de paroles pour que les femmes puissent enfin exprimer quelles sont leurs difficultés. Pourquoi ce réseau ? Pour que les femmes puissent échanger leurs expériences, parler de leurs problèmes spécifiques, devenir de plus en plus présentes, actives, visibles, solidaires, et pour que, de plus, les informations circulent de l'U E A vers les femmes en général et réciproquement. Mme Oelhoffen fait alors un bref tour d'horizon à propos de l'Union Mondiale des Aveugles, de l'Union Européenne et de ses 14 commissions, de la commission des femmes et de ses moyens d'actions.
Elle présente ensuite les thèmes de ces journées : la cécité, une réalité ; cécité et Féminité . Tout d'abord, la cécité étant une réalité indéniable, irréversible, il faut s'efforcer de l'accepter et de vivre au mieux avec elle ; Comment donc pouvoir se sentir mieux, ou tout du moins pas trop mal « dans sa peau », lorsque l'on est une femme avec une canne blanche : s'accepter malgré le handicap. Puis, La cécité, une réalité qui dérange non seulement nous-mêmes mais peut-être aussi les autres: comment améliorer les relations avec les voyants, ceux dits «normaux». Au chapitre des relations, relations avec son ophtalmo. Enfin, la cécité, une réalité «fauteur de troubles», parfois auteur de ruptures, voire de divorce : comment la femme déficiente visuelle peut-elle affronter, surmonter une telle situation, peut-elle être aidée, soutenue, comment.
Après avoir présenté donc, les thèmes qui allaient être abordés au cours de la matinée, Mme Oelhoffen en vient à ceux de l'après-midi : cécité et féminité : comment rester femme malgré le handicap : se sentir mieux dans son corps ; Prendre soin de son corps; Savoir se faire belle ; Savoir organiser son quotidien.
Mme Oelhoffen présente ensuite les personnes venues soutenir, de leur expérience, ce premier séminaire des femmes déficientes visuelles : Mme Béatrix Alessandrini-Gaudry (non-voyante), chargée de communication du G.I.A.A., Mme Béatrice Bros (non-voyante), kiné fasciathérapeute, Mme Micheline Depaule, assistante sociale de l'institut ARAMAV, Mme Paule Durand-Dastes, psychologue, Mme Maïté Faure, animatrice de l'Espace Accueil de l'UNADEV, Maître Galharet (avocat), Mr Marc Godart, ophtalmologiste, Mme Martine Manceau, médecin généraliste (présidente de l'Association des Anciennes Elèves des Maisons d'éducation de la Légion d'Honneur), Mme Yveline Nédélec, conseillère en communication, Mme le lieutenant colonel Colette Piot, psychologue, Mme Béatrice Souquet, professeur d'enseignement spécialisé à l&#8217;institut des jeunes aveugles d'Ambarès, Mme Nicole Schrader, expert professionnel en art, esthéticienne cosmétologue (présidente de l'Association des Femmes Dirigeantes Européennes, vice-présidente du conseil d'administration de la Caisse d'Epargne). Enfin, pour en terminer avec les présentations, chacune des participantes prend la parole afin de se nommer et d'exprimer en quelques mots, son ou ses souhaits quant à cette réunion. Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Nîmes, Orléans, Paris, Rennes, Strasbourg, , Toulouse, et Bordeaux (il va sans dire), les grandes villes de France ainsi que la Charente, étaient représentées.
Après la pause café, Mme Paule Durand-Dastes, psychologue, ouvre le feu en introduisant le débat : s'accepter malgré le handicap, période de deuil, dépression, adaptation à de nouvelles donnes. Après quelques témoignages douloureux, Mme Béatrix Alessandrini-Gaudry aborde le thème suivant : relations voyants-non-voyants. C'est à nous, dit-elle, malgré le fait que nous ne voyons pas, de faire une démarche vers l'autre ; nous ne sommes pas à l'aise, alors notre gêne entraînera celle de notre interlocuteur. Des participations passionnés suivront cette prestation : les uns s'accordant à dire que chacun de nous porte en soi la responsabilité de l'image de tous les non- voyants, les autres apportant le témoignage d'une incompréhension totale de la part du monde extérieur, voire d'un rejet pur et simple ou, au contraire, d'une admiration sans borne, déplacée et non justifiée ; chaque intervention ayant l'immense mérite d'être spontanée, vraie, vécue comme telle et donc assurément juste.
Vint ensuite la question: les ophtalmos connaissent-ils le monde des non-voyants? Le moins que l'on puisse dire, est que l'exposé de Mr Marc Godart suscita quelques remous dans l'assistance ; il faut préciser que celui-ci, lui- même époux d'une femme ophtalmologiste, a une enfant très malvoyante ; son témoignage ne pouvait donc être totalement impartial, sa propre expérience transpirant sans cesse, donnant à son discours une note quelque peu pessimiste où tout espoir ne peut être placé que dans la recherche scientifique et dans les progrès réalisés en matière de greffes ou de chirurgie oculaire. Naturellement, de virulentes objections vinrent animer le débat qui s'en suivit.
Faisant suite à cette animation qui eut le grand mérite de laisser libre cours à d'enrichissants échanges, Maître Galharet venait nous entretenir du délicat problème concernant la femme déficiente visuelle confrontée à un divorce. Abandonnée par un conjoint peu scrupuleux, la tentation est grande de faire appel à la compassion du juge ; le risque est réel de considérer la «pauvre victime» comme incapable d'assumer son rôle de mère ; et alors, comment peut-elle ensuite demander la garde des enfants ? Dans un autre cas de figure, c'est la femme elle- même qui, lasse d'être maltraitée ou bien au contraire «surprotégée» (voire étouffée), c'est elle qui souhaite mettre un terme à cette situation difficile, mais ne sait comment faire, comment partir, comment ne pas perdre ses droits, comment conserver la garde de ses enfants? Autant de questions pour lesquelles Maître Galharet doit nous procurer de précieux documents : - Vous voulez divorcer - Vers quel tribunal se diriger - La pension alimentaire - Le droit de la famille - etc. Il insista aussi sur la difficulté pour le magistrat de pouvoir vraiment prendre part au drame vécu, du fait de la banalisation actuelle du divorce ; quoi qu'il en soit, l'article 225 1 du code pénal luttant contre toute discrimination invite à la plus grande bienveillance à l'égard de toute personne handicapée mais, cependant, le seul objectif du juge reste toujours et avant tout l'intérêt de l'enfant. De nombreuses questions nous amenèrent à l'heure bien avancée du déjeuner.
A 14 heures 30 très précisément, après le repas pris sur place, sur le plateau de l'Espace Accueil de l'UNADEV, fut abordé le second thème de la journée : cécité et féminité. Mme Béatrice Bros (non-voyante) nous expliquait alors comment se sentir mieux dans son corps. Comment «habiter» son corps, comment se sentir libre dans ses mouvements, comment se réconcilier avec ce corps qui a perdu ses repères mais non sa santé, son besoin de se mouvoir. Elle nous fait part d'un « truc » qui, personnellement, lui a fort bien réussi : dans une pièce dont elle appréhende parfaitement l'espace, sur de la musique, elle danse. Elle danse, elle fait plaisir à son corps ; se sentir mieux dans son corps, c'est se sentir mieux sous le regard des autres. Béatrice nous a longuement expliqué comment, pour sa part, elle parvenait à découvrir de nombreux détails à propos de ceux qu'elle ne voit pas mais qu'elle écoute, qu'elle sent, qu'elle « espionne » parfois à leur insu ; c'est une petite revanche dit-elle avec beaucoup d'humour.
Après cet exposé passionnant, c'était au tour de Mme Martine Manceau de nous dire comment prendre soin de ce corps, capital précieux : veiller à son poids, adopter un régime équilibré mais non contraignant, bouger, faire un peu de sport si possible, veiller au bon état de sa peau, boire beaucoup d'eau, éliminer, dormir ; de la qualité de notre sommeil dépend une bonne hygiène de vie ; garder l'envie d'être belle malgré le handicap, prendre soin de son apparence, c'est déjà une grande victoire. Les conseils d'un médecin sont toujours les bienvenus et Mme Manceau nous disait combien elle était décidée à prendre une part active dans notre réseau, combien elle avait appris de choses depuis le début de notre rencontre ; cette confidence est, semble-t-il, fort réconfortante quant au pourquoi de notre réunion, quant à la qualité des débats.
Au delà de la bonne santé de notre corps, Nicole Schrader allait ensuite nous dévoiler comment se faire belle. Ses «cobayes», Elisabeth, Christelle et Natacha (toutes trois non ou très malvoyantes), allaient, en suivant les instructions du «maître», faire «sous nos yeux», une démonstration magistrale de : la beauté sans voir : une séance de maquillage en direct ! L'auditoire était suspendu aux lèvres de la conférencière et, dans l'assistance attentive aux conseils du professeur, des mains anonymes retraçaient sur les joues, les paupières, le front, les gestes si savamment suggérés ; conquises, plusieurs d'entre nous avouèrent que, ayant depuis longtemps renoncé à se «barbouiller» plus ou moins le visage avec des fards plus ou moins bien adaptés et appliqués, elles avaient retrouvé, aujourd'hui, une vraie envie de se maquiller à nouveau. Les flashs crépitaient : nos trois jeunes filles, admirées telles des stars par les quelques voyants de l'assistance, posaient pour la photo souvenir.
Après une courte pause, nous parvenions à regrets presque au terme de cette journée ; il échouait à Mme Depaule de l'institut ARAMAV, la tâche quelque peu délicate d'animer la dernière intervention : comment assumer le quotidien. Mme Depaule nous présenta l'institut et ses différents services de réadaptation : cours de locomotion, braille, A V J (adaptation à la vie journalière), initiation à l'informatique, ateliers d'ergothérapie, sports, loisirs ; elle nous parla de l'importance de ces stages, de leur durée, du suivi exercé, des résultats obtenus, toujours très positifs, voire même parfois spectaculaires. Bien que le dernier, cet exposé devait tout autant que tous ceux qui l'avaient précédé, captiver l'auditoire et même «susciter des vocations» (certaines des participantes ayant, à la suite de ce qui fut pour elles une révélation, pris la résolution d'aller faire un tour du côté de Nîmes).
A 18 heures 30 (timing scrupuleusement respecté), le mot de la fin revenait au docteur Martine Manceau. Celle-ci nous disait combien cette journée avait été enrichissante pour elle et combien elle espérait que cette première rencontre connaîtrait un prolongement. Un cocktail préparé par nos bénévoles toujours aussi dévoués et précieux nous permettait encore d'échanger nos attentes, nos impressions, nos projets.
Chaleureuse et amicale, riche et cependant trop brève, telle fut notre première journée de séminaire. Le dimanche, quant à lui, sera placé sous le signe de la détente et de l'avenir. Après une visite de l'école de chiens-guides de Mérignac (conduites là grâce à un bus généreusement mis à notre disposition par le Pôle Senior de la mairie de Bordeaux), après quelques voeux émis concernant : le rythme de nos futures rencontres, leur contenu, les projets locaux envisagés, nous terminions notre colloque dans le vieux Bordeaux, place du Parlement où nous déjeunions en terrasse sous de bienfaisants parasols. Les horaires des trains des uns et des autres
Revenir en haut
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    ForuMediaMed - Forum médical Index du Forum -> Malvoyance Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous pouvez poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous pouvez répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum

© MediaMed - 3030x.3 191204


Powered by phpBB © 2001, 2002 phpBB Group