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[Rédaction de la Conat]

<center>Newsletter 37 du 15/07/03


"PARCE CE QUE NOUS AVONS ETE LEURS TEMOINS ET SERVITEURS" </center>


Qu'observions-nous dans notre écrin ténébreux de cette année 2002 où la grande fatigue de la Médecine Générale n'intéressait qu'elle-même et que la réforme profonde de la garde libérale était souterrainement attendue, remisée une fois de plus par nos représentants légaux au magasin des accessoires ?

La médiatisation à l'envi de l'exclusive revalorisation tarifaire, stigmatisant la mobilisation historique des généralistes en un jeu corporatiste. La belle affaire !

Le coma du généraliste se nourrissant de la distance syndicale, il fallait bien percevoir le quadruple soubassement à son immobilisme : haute surveillance, culpabilisation, abnégation professionnelle et harassement au travail.

Sa révolution culturelle devait alors s'opérer, tel un essaim médical, par l'inexorable ascension des coordinations départementales, porte voix de l'essentiel discours : REFORMER NOS CONDITIONS DE TRAVAIL.

C'est bien par la véritable légitimité issue du dialogue permanent avec nos confrères que ce discours loyal et crédible a pu arriver aux portes de nos tutelles.

Celles ci ont eu la possibilité d'apprécier, non pas, je ne sais quel "corporatisme poujadiste d'illuminés", mais bien une représentation professionnelle leur offrant l'état des lieux d'un métier en perte d'avenir, ses aspirations et les solutions réalistes à mener avec elles.

Une coordination contestataire devient constructive quand l'interlocuteur comprend, respecte et juge son bien fondé.

Bon nombre en France existent de la sorte.

Celle des Hautes Pyrénées que j'ai le plaisir d'animer fait l'agréable expérience de ce respect mutuel, acté dernièrement par un accord départemental consensuel et unanime sur la réorganisation de la permanence des soins.

Cet accord affirme au grand jour la volonté des autorités de soutenir le corps médical libéral par l'allègement de son travail nocturne, par la volonté des médecins libéraux de soutenir l'Hôpital par la décharge d'un travail qui n'est pas le sien, via les Maisons Médicales de garde à venir, par la volonté de tous de tordre le cou au consumérisme potentiel de l'assuré indélicat par une régulation médicale partagée.

Coordination affirmée, volontaire, exigeante et constructive, nous le devons à nos frères de terrain parce que nous avons été leurs TEMOINS et SERVITEURS.

Patrick Guenebeaud.



Coordination des médecins

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