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Posté le: Mer Mar 17, 2004 1:56 am Sujet du message: Syndicat national des dermatologues - Communiqué |
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<b>SYNDICAT NATIONAL DES DERMATOLOGUES</b>
79 rue de Tocqueville - 75017 PARIS
Tél. : 01 44 29 01 29 – Fax : 01 40 54 00 66 – Email :
Communiqué du 15 mars 2004
<b>Non à la maltraitance des spécialistes !</b>
Les médecins spécialistes, et parmi eux des dermatologues, sont à nouveau la cible privilégiée des tracasseries des caisses d’assurance maladie.
Déjà l’an passé, ils avaient été parmi les premiers frappés par les sanctions financières des caisses après des dépassements d’honoraires modiques et justifiés par le droit conventionnel aux dépassements exceptionnels. Ils ont ensuite été pourchassés pour avoir traité trop souvent par un traitement intensif certaines de leurs patientes, socialement handicapées par des acnés sévères.
Cette fois, c’est sur le terrain judiciaire que les caisses traînent des dermatologues pour obtenir leur condamnation à de lourdes amendes : ils avaient osé réclamer de meilleurs honoraires.
En fait, la dermatologie est une spécialité sinistrée par le blocage des honoraires, en particulier des actes de chirurgie dermatologique, non revalorisés depuis 15 ans. 60% des dermatologues exercent en secteur 1, à honoraires bloqués. Il est unanimement constaté que leurs revenus sont parmi les plus bas des revenus médicaux. Malgré cela, ils se dévouent chaque année à faire une journée bénévole de santé publique, saluée unanimement. C’est avec amertume qu’ils n’en voient aucune reconnaissance concrète des autorités de tutelle.
Tous nos partenaires, ministère, caisses et y compris les syndicats de salariés, reconnaissent que les tarifs ne permettent plus aux dermatologues de s’équiper correctement en respectant les normes actuelles. Opérer un cancer cutané au cabinet pour 41 euros revient à travailler à perte. Beaucoup de dermatologues en secteur 1 renoncent à le faire, reportant cette part importante de leur activité sur l’hôpital déjà surchargé, où ces mêmes actes coûtent dix fois plus cher à la communauté.
A ces nécessités, les caisses répondent cependant par l’indifférence, la hargne et le mépris.
Le président de la CNAM a t-il, lui, son salaire bloqué depuis 15 ans ?
Nous ne pouvons pas accepter d’être associés à la programmation par les caisses et le gouvernement d’une médecine au rabais au détriment de la qualité et à terme à la mort de notre spécialité.
Engagé dès l’origine des conflits dans le soutien actif des praticiens du 1er secteur, le SNDV, syndicat unique de la spécialité, demande aux trois centrales syndicales auxquelles il adhère de soutenir activement la mobilisation des dermatologues sur le terrain.
Les dermatologues ne voient aucunement avancer les négociations annoncées, ni sur le plan technique des nouvelles nomenclatures, dont les budgets de fonctionnement ne semblent plus exister, ni sur l’ébauche d’une nouvelle convention, qui est toujours remise à plus tard.
Le syndicat national des dermatologues demande donc avec force que prenne fin le harcèlement des caisses envers les spécialistes – et en particulier envers les dermatologues, et que tous retrouvent, en attendant la fin des palabres, la possibilité d’opter pour le secteur 2.
Les dermatologues dénoncent les menaces permanentes d’une administration déconnectée des progrès de la médecine et veulent continuer à justifier par des soins de qualité la confiance des millions de patients qui les consultent chaque année.
Dr Gérard ROUSSELET
Président |
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